16/04/2025 reseauinternational.net  6min #275081

 Dmitri Medvedev traite Friedrich Merz de «nazi» après ses propos sur le pont de Crimée

Ukraine : Merz dit «Jawohl» au Taurus si les partenaires Eu sont pour

par Pierre Duval

L'Allemagne a obtenu un nouveau chancelier désigné, Friedrich Merz. Hasard de calendrier ? Le jour où des soldats ukrainiens sont détruits à Soumy par la Russie, Andriy Melnyk, donne un entretien au Berliner Zeitung et réclame de Berlin plus d'armes et les missiles Taurus. Et, le soir, c'est Friedrich Merz qui répond aux questions de l'ARD en soutenant la demande ukrainienne.

L'escalade

Le nouvel ambassadeur de l'Ukraine à l'ONU, Andriy Melnyk, ancien vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères,  critique dans un entretien paru à 16 heures 27 dimanche au Berliner Zeitung «l'accord de coalition qui est flou» et appelle à une assistance militaire immédiate pour arrêter les Russes. Pour Andriy Melnyk, le plan de Macron avec la «coalition des volontaires» ne va pas assez loin. Et, il exige de Friedrich Merz d'envoyer les missiles Taurus réclamés par l'Ukraine.

Vœux ukrainiens exaucés

À 21 heures 45, Friedrich Merz  répond dans le talk-show Caren Miosga de l'ARD à la demande d'Andriy Melnyk favorablement en utilisant Soumy pour soutenir sa décision d'envoyer en Ukraine les missiles Taurus. Hasard de calendrier ou pas l'engrenage sémantique et des actes guerriers avance alors qu'Observateur Continental  avertissait sur la tragédie à Soumy : une nouvelle mise en scène de Zelensky ou une «erreur» de Syrsky ?

«Ces jours-ci, Andriy Melnyk a reçu son décret d'ambassadeur d'Ukraine auprès des Nations Unies (ONU). Il commencera son service à New York début mai», continue le Berliner Zeitung. Merz, aussi,  va débuter sa fonction de chancelier allemand le 6 mai. Les aiguilles de l'horloge de la grosse guerre se mettent en place.

Le quotidien berlinois précise : «Andriy Melnyk doit empêcher l'Ukraine de se retrouver coincée entre les intérêts des grandes puissances». La Russie et les États-Unis sont devenus des alliés contre l'UE. «Donald Trump accuse Zelensky et l'Ukraine d'avoir déclenché la guerre contre la Russie»,  stipule Paris Match. Observateur Continental  signale : «Les États-Unis se distancient du format Ramstein et réduisent leurs forces en Europe».

Friedrich Merz soutient politiquement, financièrement et militairement Kiev

Concernant l'envoi de soldats de l'ONU en Ukraine, après la signature d'un contrat de paix, Andriy Melnyk martèle : «Je devrai veiller à ce qu'il ne s'agisse pas seulement d'une politique symbolique, mais qu'un tel contingent militaire soit doté d'un mandat solide : non seulement garantir la paix, mais aussi la faire respecter, même par la force des armes». Pour lui, avec le retrait des États-Unis, le financement des Casques bleus n'est pas assuré.

Avec la nouvelle donne US, le clan occidental gravitant autour de Zelensky (Macron, von der Leyen et Bruxelles, Starmer, Merz) craint de voir l'Ukraine devenir un pion sacrifié dans l'équilibre des intérêts des grandes puissances. Cela représente un scénario d'horreur pour eux. «Nous devons convaincre les Américains qu'il est extrêmement dangereux de forcer l'Ukraine à abandonner les territoires occupés par la Russie pour un objectif plus grand : la paix», s'insurge Andriy Melnyk avant d'assurer : «Heureusement, nous avons les Européens à nos côtés et pouvons également compter sur l'Allemagne pour contrer résolument cette fausse idée. Les Ukrainiens sont fiers que nos voisins de l'UE soient également nos plus grands alliés, à nos côtés dans cette période critique».

L'ambassadeur ukrainien à l'ONU reconnaît que «sur le plan militaire, les Russes semblent clairement en avance...», mais selon lui : «Il est désormais temps pour l'Europe de s'engager militairement en faveur de l'Ukraine et d'augmenter massivement ses livraisons d'armes à Kiev. L'Allemagne devrait jouer un rôle de premier plan dans ce domaine et encourager l'ensemble de l'Europe à libérer immédiatement tous les systèmes d'armes».

«Une chose est sûre : l'Allemagne est désormais notre allié numéro un», prononce-t-il avec force, exigeant : «C'est pourquoi je voudrais m'adresser personnellement au futur chancelier Friedrich Merz : je vous connais et je vous fais confiance pour provoquer un tournant véritablement historique - pour l'Allemagne et pour l'Europe. Le 6 mai, jour de votre prise de fonction, donnez le feu vert à la livraison de tous les avions de combat disponibles - Eurofighter et Tornados - ainsi qu'aux 150 missiles de croisière Taurus. Envoyez-nous immédiatement 100 chars Leopard 2, 200 véhicules de combat d'infanterie Marder, 100 chars Puma et des dizaines de systèmes de missiles Mars II provenant des stocks de la Bundeswehr».

Observateur Continental  rapportait qu'«en cas d'un cessez-le-feu en Ukraine, les troupes françaises seront envoyées parmi les premières» et  relève qu'à la ARD, «le futur chancelier allemand a annoncé qu'il fournirait à l'Ukraine des missiles de croisière Taurus si cette décision était approuvée par les pays de l'UE : Les Européens fournissent déjà des missiles de croisière. Les Britanniques le font, les Français le font, les Américains aussi. Il faut que cela fasse l'objet d'un accord, et lorsqu'il sera conclu, l'Allemagne devra y participer».

«Dans Caren Miosga, Merz envisage la destruction du pont de Crimée. Le Kremlin est en ébullition»,  avertit le Berliner Zeitung. «Avec des déclarations aussi fortes, le futur chancelier allemand tente de s'adapter à l'agenda activement promu par le parti de la guerre et de rejoindre la rhétorique antirusse passionnée de Londres et de Paris», dénonce Dmitri Medvedev, ancien président russe et vice-président du Conseil de sécurité de Russie. Le Figaro  relate la mise en garde de la Russie : «Livraisons de missiles allemands Taurus en Ukraine : le Kremlin met en garde contre un risque d'«escalade»».

L'Ukraine refuse d'abandonner les territoires qui sont passés à la Russie «pour un objectif plus grand : la paix» et la tragédie à Soumy est utilisé par le clan occidental orbitant autour de Zelensky pour engager les pays européens dans la grosse guerre.

source :  Observateur Continental

 reseauinternational.net